Rien ou si peu....

Je ne demande rien ou si peu.

Des « je t'aime » je prends, des « «tu me manques », j'accepte....Des silences je refuse, je veux entendre le son de ta voix, c'est un besoin vital, la preuve que tu tiens à moi, que tu me fais confiance, que je suis une part de toi, même modestement...

Je suis sur mon île de solitude où s'accumulent parfois les nuages, je les ai chassé, mais ils reviennent, tu sais...

C'est vrai, toi aussi tu as tes incertitudes et tes tracas, j'aimerais bien t'apporter un peu de réconfort mais voilà tu ne veux pas...

Alors, j'imagine, ta tristesse, j'écris des je t'aime partout, je fais des rêves où n'arrivent jamais les peines...Des chimères où le temps est clément, il s'arrête pour laisser les gens s'aimer en paix.

J'imagine que les personnes que j'ai aimées sont encore là, j'entends leurs rires, je sens leur chaleur et puis il y a toi, avec ton sourire, ta voix, la douceur de ton âme...

On se voit, je pose simplement ma tête sur ton épaule, je demande pas grand chose, j'aimerais que tu me tiennes la main...Voilà tout....

Bien entendu, si tu me conduis vers un ailleurs, où on serait seul, je ne crois pas que je pourrais rester sans déposer des baisers sur ton corps...Aller plus loin certainement, sentir ton souffle m'emporter loin des rives de l'angoisse...

Mais....Des murs se dressent, j'essaie en vain de les briser, je me fais mal aux mains, je me fais mal au cœur, ma douleur enserre mon âme..

Je retiens mes larmes, des armes de faiblesse....

Je te vois au loin, trop loin, viens, accorde-moi quelques moments, dis moi je t'aime, tu verras j'irais mieux...

Ricardo SANTIAGO le 12 mars 2011