Rien ou si pneu

RIEN (ou si pneu)

Dans les vapeurs d’alcool et de nourriture trop grasse, j’avance avec mes kilos en trop.

Comme un bibendum  je déambule lourdement, dehors le  vent me bouscule, l’hiver fait acte de présence.

Je suis saturé de chocolat, rien que d’y penser je vacille, je ne peux plus supporter les dindes, sans doute parce que j’en croise trop tous les jours.

Ah ! Les fêtes à trop abuser, on fait grimper son taux de cholestérol mais je vais reprendre ma silhouette de jeune homme, une fois le pied dans  l’immonde du travail (rire).

1^er jour, je ne fais rien, enfin si, je distribue des bonnes années aux vieux et des bonnes acnés aux jeunes.

On m’offre des chocolats, je ne peux pas refuser, je ne veux pas vexer les gens.

2eme jour, je suis aussi aveugle qu’une chauve-souris,  je ne sais pas par où commencer, je regarde mon ordinateur comme si c’était un inconnu, je rechigne à utiliser le clavier, je suis éreinté, mon collègue arrive avec sa boite de chocolats, je  n’ose pas lui dire non.

Je mâchouille comme une vache devant mon écran vide.

3eme jour, j’ai le pied à l’étrier, je pianote,  je suis armé de bonnes résolutions, plus de sucreries, plus de boissons alcoolisées, faire du sport, s’hydrater les couches supérieures de l’épiderme, dire,  bonjour, au revoir, merci, aimer tout le monde et personne (et quand le père sonne, il faut ouvrir la porte).

Le soir, je prends mon train, pas de train, des fous ont fait un feu de joie sur les rails, 3 heures de retard.

C’est triste la vie des banlieusards, je récapitule pendant des heures mes bonnes résolutions.

4eme jour, par où commencer ? Dehors il y a des corbeaux et moi je me demande où est passé mon corps beau (long silence contemplatif).

De toute façon, ça fait deux jours, que je ne bois que de l'eau minéralel,  je vais faire un tour sur facebook, une amie a mis sur son mur (ATTENTION ! ici jeu de mots), la photo de ses chats, ils n’ont pas l’air content, je n’aime pas quand le minet râle (pour comprendre le jeu de mots revenir au début de cette phrase).

Là…Je regarde mon texte. Je me demande, vont-ils comprendre mes admirateurs tous les jeux de maux dont j’ai truffé mon texte qu’ils soient d’ici ou d’inde.

Oui  les copains, dinde de noël !

Ricardo SANTIAGO le 05 janvier 2012…