Le paysage prend des teintes bien différentes, la ville disparaît comme gommée et l'ébauche d'un environnement différent s'impose progressivement sans heurt.
Le ciel déploie une palette de bleus invraisemblable. La végétation luxuriante explose de mille couleurs fascinantes. Rien ici ne m'agresse, tout est en harmonie.
Le chant des oiseaux est une mélodie qui berce la nature. Elle me prend la main comme lorsque nous étions enfants. Je sens un frisson m'envahir, je me sens ému, touché par la magie de sa présence.
On s'assoie sur l'herbe, les insectes nous offrent un ballet,chorégraphie de Dieux invisibles.
Elle me raconte un peu sa vie, ses joies, ses échecs, elle me dit qu'elle a toujours trouvé dommage que ce jour où le ciel était gris, où nous étions submergés par les pleurs du ciel, nous ne nous étions pas embrassés.
Son visage est si proche, elle n'a rien perdu de cette beauté magnétique. Elle me donne son adresse. Elle vit non loin. Elle me demande de venir la voir pour un au revoir.
Je m'approche, le souffle court, je ne veux pas cette fois laisser échapper un baiser.
Elle pose son index sur ma bouche, elle se mordille les lèvres.
Je sais qu'aujourd'hui une chimère va prendre vie.
Nous allons nous aimer.
Ricardo SANTIAGO le 02 août 2012
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