JEU de " MAUX "

Je m'entraîne, mon humour s'est perdu en route. Nécessité absolue de le retrouver. Devant mon miroir, mitraille de plaisanteries sous l'œil morne de mon lapin cretin . Faites la moue pas la guerre ! Rictus désabusé, l'heure est arrivée de prendre le train. Sous Le bras ? Avec les mains ? Sourire de compassion, mes jambes traînent des boulets anxiogènes qui me paralysent. Installation sur une banquette, le paysage défile, gris gris comme dirait le marabout de ficelle ! Gare de l'Est , Je foule du pied le quai, la foule me bouscule, me happe, me dévore puis me rejette au loin. Pas de métro où l'on en met trop ! Au trop, direction Pigalle ! Barbès Rochechouart ! Des bandits me proposent sous le manteau des "ail " phones volés, ma préférence va aux " oignons " phones ! Tant pis ! Je ris ! Anvers et contre tous ! Toc ! Toc ! La divine se prélasse sur son lit défait de fées ! La flamme de la bougie dans la pénombre luit pour lui, enfin ! Pour moi, émoi ! Les volutes de la cigarette de la Diva rejoignent le ciel, loin du fiel et des abeilles ! Comprenne qui pourra ! Sous sa nuisette, je devine ses formes qui me mettent en forme, jetant mes vêtements dans la pièce ! Son regard gourmand me toise ! Mes ailes se déploient pour elle ! Sous les draps, nos corps beaux fusionnent ! Alors que dehors, ricanent les corbeaux ! Tout lasse, tout passe sauf ses seins de glace ! Le comique enfoui au plus profond de mon âme surgit, clown blanc qui ne faisait plus rire personne. Blanc des accusés ! Entre mes quatre murs de carton, je suis dépité devant mon texte faible ! Le Mac scintille, larmes fatales, larmes de fond, larmes à gauche ! La belle est absente, je suis seul ! Tragédie dans le village people ! Texte

Protégé Copyright © 2017 Ricardo SANTIAGO