La belle journée...

Courir dans les champs, faits d’hiver, écarter l’adversité.

Alors que tombe la pluie, le printemps se manifeste, trainant des senteurs parfumées qui m’enivrent.

Le délicieux chant des oiseaux me berce.

J’ai laissé « las » mon travail qui ne m’en tient pas rigueur.

Pourquoi aujourd'hui , la vie me parait-elle si enjouée ?

Aurais-je abusé de substances illicites ?

Les trottoirs de la ville sont désertés, point d’accablement.

Subsistent des bâtiments qui du haut de leurs décennies nous écrasent.

Ils sont, cependant, loin, si loin.

Confusion, chimères...

L'enfer est mon quotidien sous l’œil bienveillant d’un Dieu discret.

Quelques âmes réconfortantes me font signe, je sais qui vous êtes.

Chaque jour, aux détours de silences pesants, vous étiez à mes côtés.

J’ai lâché mon fardeau, t’apercevant.

Nos échanges ne seront plus envenimés d’aigreurs du passé.

Sous mon corps, sur cette herbe tendre, s'agitent mille vies invisibles.

je ne comprends rien à ce tableau dont je suis un élément parmi tant d'autres.

Pourquoi cette excitation ?

Puis, je perçois au-dessus de moi un voile de deuil.

Le sel de mes larmes me piquent.

Impossible de me retourner, je ne reviendrai pas.

c’est comme ça.

La poussière tourbillonne emportée par le vent.

La terre continue son cycle sans fin mais sans ma présence.

Gardez-moi en vous, on se retrouvera.

Texte Protégé Copyright © 2017 Ricardo SANTIAGO