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La promenade

par chroniquesterriennes.over-blog.com 24 Juillet 2017, 14:24

La promenade

Le soleil, ce déserteur, a préféré baisser ses bras de feu, rejoignant des contrées plus hospitalières, moins sinistres que la nôtre.

Il n’a laissé, en souvenir, qu’une armada de nuages ténébreux qui ne cessent, dès lors, de pleurer son départ.

Misère !

Nous serons bientôt
plus gris que ce ciel de cauchemar.

Où trouver un peu d’espoir ?

M'offrirais-tu, par hasard, une once de réconfort ?

Mon Amour, viens, je t’en prie, il se fait tard, pour juste me lover, tout contre toi.

Déjà, je m’imagine être ranimé au contact de ta peau, fermant les yeux, me laissant envouter par ton corps qui vit si fort.

La douce mélodie de ta voix me berce, m’apaise, juste un instant, toujours trop court, mais ça, tu le sais…

Sous les draps, nous jouons l'indifférence aux éléments qui se déchaînent.

Tes lèvres, légères comme des pétales de roses se posent sur mes recoins les plus secrets.

Fais-moi un signe , brise mon attente !

Mon portable est taciturne, dans le salon, un silence mortifère règne.

Depuis combien de temps suis-je à te supplier que ta silhouette se dessine dans l'encadrement de la porte ?

Pour apaiser mon chagrin, je tourne les pages de nos albums photos.

Chaque image me renvoie aux temps heureux de l'insouciance où rien ne pouvait nous atteindre.

Sans toi ma vie n'a plus aucun sens, arrêter de respirer, m'envoler serait mon seul échappatoire.

La nature humaine me révulse, trésor, dis-moi que ce n'est pas vrai, que tu n'y étais pas là-bas sur cette promenade.

Ces gens qui prétendent que tu as quitté ce monde sont des menteurs.

Ces informations qui affirment qu'un fou a exterminé des centaines d'innocents, sont des affabulations !

Je crie ton prénom, mais tu ne réponds pas.

Devant l'écran de mon téléviseur des images insoutenables défilent.

Mon Dieu qui oserait tuer en votre nom?

Une mer de sang s'étend sinistrement à l'infini, tu ne reviendras pas.

Comme tant d'autres, mon unique.

Ma tête enserrée entre mes mains, le corps en souffrance, je prie pour te rejoindre.

Sans doute, mon âme, as-tu retrouvé le soleil.

Texte Protégé Copyright © 2017 Ricardo SANTIAGO

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