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LES CHRONIQUES DE RICARDO 185

par chroniquesterriennes.over-blog.com 28 Juin 2019, 16:41

LES CHRONIQUES DE RICARDO 185

Ribery tond mon gazon avec ses dents.

C’est un petit gars simplet qui réalise pour quelques euros des prestations pas trop compliquées.

Il m’a affirmé que, dans une autre vie, il avait été footballeur.

Au regard de sa lenteur, sa nonchalance et son intelligence défaillante, cela me semble peu probable.

Pour tout dire, pour cinq euros la tâche, je n’ose pas le contrarier et en vérité... je m'en fous complètement.

Des footballeurs, j’en ai croisé plein, des affûtés devenus obèses, des multimillionnaires chantant dans le métro, le ballon rend un peu con.

Je sais, mon lectorat se raréfie car je suis une langue de pute, mais on ne va pas changer une équipe qui gagne (moi et moi).

Je vis dans un monde imparfait où mon talent n’est pas jugé à sa juste valeur, alors, la méchanceté est devenue mon nouvel étendard.

Je joue au balltrap avec des nouveaux nez, ils sont mignons lorsqu’ils sont éjectés au loin.

Dans la rue, croche patte aux uns et aux autres, par ailleurs titre d’une belle daube cinématographique.

L’âge, les rides me rendent amer (Denis), mon incapacité à lier de vigoureuses amitiés, distant.

Mes insuccès, mes échecs, mes pêchés, tout me colle le bourdon.

A l’église, je narre à mon curé chez les nudistes, les pires horreurs.

Des histoires obscènes, pimentées, qui le rendent marteau.

Il transpire, tremble, la langue pendante.

Je harcèle les assistantes sociales, j’adore jouer les pauvres.

Elles font mine d’être à l’écoute et pleines de compassion, je ne les lâche pas des heures entières pour leur gratter quelques aides pécuniaires.

Elles s’arrachent les cheveux et finissent par me haïr.

Chez mon médecin, comédie du malade imaginaire.

Quelques jours d’arrêt pour regarder mon plafond des heures entières.

Dans les magazines tout le gratin a la peau tirée.

Bajoues de hamster, front ultra plat, j’économise pour me refaire le visage (pâle).

J’aimerais tant ressembler aux frères Bogdanoff, faire peur dans les endroits sombres, même en plein jour.

Voyez à quel point, nous ne sommes pas fréquentables !

Cette nuit, j’ai uriné sur les jantes de mon voisin maniaque qui passe son temps à les lustrer.

Ensuite, j’ai lâché mon chien enragé pour qu’il morde l’arrière train des habitants de mon village qui m’énervent.

Voilà…

Je vais brûler quelques poubelles pour me réchauffer les mains.

Pour de nouvelles aventures, ça sera demain.

Ricardo Santiago le 28 juin 2019

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