LES CHRONIQUES DE RICARDO 187

C'est peu dire que nous ne sommes pas satisfaits de notre samedi.

Nous avons descendu cinq litres d'eau.

Je n'aime pas la chaleur, la sueur et tous les désagréments de l'été.

Pas un poil d'air.

Mon corps est une serpillère.

À plat ventre sur le matelas.

Impossible de bouger, à peine le petit doigt pour me gratter l'oreille.

Nous observons le ballet des mouches, des cousins et autres insectes volants... ou rampants, ce qui constitue un autre plaisir.

Parfois, notre auriculaire droit prend son courage, disons à demain ? Non, plutôt (l'ami crétin de Mickey) à deux mains pour surfer sur mon portable.

Les informations, comme toujours sont sinistres.

Truc tue Machin, Bidule se prend les pieds dans sa burqa et tombe sur les rails du métro, un SDF meurt complètement desséché, l'équipe de France de football féminin perd contre des amers ricains (ou caines), Jauni ne serait pas mort, encore une supercherie pour ne pas payer ses impôts.....

L'horreur quoi....

Pour me sauver de la déprime, mon doigt parvient jusqu'à ma chaîne stéréo et j'écoute l'intégrale de Dave, mon batave préféré.

La nuit finit par me rattraper, mes bras retrouvent leurs mouvements, puis mes pieds.

Je mange une saucisse trempée dans du café au lait et pour me fendre la poire, je me tape Germinal en version ultra longue avec pleurs pré-enregistrés...

Elle est pas belle la vie !

Ricardo Santiago le 30 juin 2019