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L'état français a entre ses mains griffues et avides l'arme la plus dangereuse qui soit pour se dégager du problème épineux de la montée en flèche des incivilités et de la violence. Dangereuse... mais parfaite.
Il a récupéré en charpie une créature sortie des enfers, l'a reconstruite en laboratoire avec des armatures en titane et des microprocesseurs à base de poils de cul de babouin preado.
Mi-femme, mi-androïde et mi-arachnide de l'autre côté (oui, ça ne tient pas debout, mais elle non plus, alors tout va bien).
Désormais, cet hybride invincible peut exécuter les basses tâches que le gouvernement répugne à accomplir, car Violette ne crache pas sur la publicité même si ça lui fait une sale réputation, elle n'est plus à ça près.
Violette Cop s'avance lourdement dans les couloirs des métros pour mettre un peu d'ordre dans ce foutoir quotidien.
Un homme ne laisse pas descendre une jeune fille du train pour poser plus rapidement son séant sur un fauteuil.
Sa tête est arrachée sous les cris hystériques et admiratifs des voyageurs.
Le massacre peut commencer. Ça file doux à la RATP. Fini les mauvais payeurs et les grèves intempestives.
Fraudeurs, voleurs, dealeurs sont rapidement démembrés.
Le jeune président Fromage jubile, la délinquance périclite et il peut sournoisement mettre en place des lois iniques qui écrasent le petit peuple.
Néanmoins, la population est ravie de pouvoir désormais se balader en sécurité et gaspiller ses derniers euros pour aller regarder des gus taper dans un ballon.
Violette, elle, moitié humaine, moitié ferraille, moitié mygale, joue les épouvantails.
Les délinquants, chaque jour, sont retrouvés façon pulzze, certes démembrés, mais le tout artistiquement disposé sur le sol ou contre les murs. Violette est une esthète.
Un service de nettoyage passe derrière elle, la vie est belle. Des petits véhicules façon motocrotte qui aspirent les restes des malheureux défunts et nettoient la chaussée. Tout cela à son effigie. La classe ! Elle adore !
Petit à petit, pourtant, elle se détache de ses besognes et de toutes ces vanités, elle acquière une conscience, lit, s'émeut retrouve une âme, pleure devant les cadavres. Ça se mélange au sang, c'est dégoûtant et pleurer de l'huile de rouage ça prend du temps.
Elle est touchée par la grâce, la bonté, l'humanité, l'animalité, la vegetalité, la minéralité. L'univers entier la bouleverse, elle devient alchimiste et déconologue. Une vie nouvelle (encore !) se profile à l'horizon.
Violette comprend qu'elle n'a été qu'un instrument au service d'hommes politiques sans scrupules.
La porte joyeusement dorée à l'or fin est pulvérisée, le président Fromage reste stupéfait.
Violette ne se sera jamais autant divertie qu'à l'Elysée.....
Le plâtreux a prestement rejoint quelques anciennes figures politiques.
Mais que va t-elle encore inventer pour se faire remarquer. Elle est si joueuse cette petite ! Inventive, avec un côté farce et attrape à se tordre.
On se calme, on prend ses gouttes.
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Suite au prochain épisode.
Ricardo Santiago avec la coopération de Véronique Celaries, le 16 juillet 2019
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