LES CHRONIQUES DE RICARDO 206

J’adore cette ambiance moite, ces tenues légères, décontractées et ces accords féminins pluriels.

J’ai longé le périphérique et me suis mis à aimer les voitures qui débordaient à droite, à gauche.

La moquette dans mon bureau, pareil, pris d’affection pour les acariens qui se promènent paisiblement, des amis, des compères, que dis-je, des complices.

Les collègues, beaux, magnifiques, merveilleux, des potes.

Confidences devant la machine à café.

Accolades de vieux frères virils et de sœurs aux jambes douces (du moins de loin, comme ça, sans palper).

Quelle journée mes amis !

A treize heure, marche digestive.

J’ai vécu une véritable aventure, arpentant les rues et ruelles, Patrick Ruelle, avançant sans trop savoir où j’allais.

Croiser des autochtones, la lippe patibulaire, feindre de les ignorer, un peu la peur au ventre.

Affronter les rayons du soleil qui dardaient.

Retour dans le temple de verre.

Pieds sur le bureau, un petit somme après tant efforts.

J’ai rêvé que nous étions au travail, pieds sur le bureau, perdu dans des chimères (Denis).

Intense activité….

Hydratation, eau pétillante puis, de nouveau immersion dans le royaume irréel des songes.

Ils me désespèrent, toujours ces visions de moi, les pieds où vous savez.

Le réveil sonne, c’est l’heure de partir après ces activités fébriles.

L’astre solaire est toujours aussi chaleureux.

J’avance péniblement vers le métro.

Foule, piétinement, coups de genoux, coups de boule, se faire une place dans cet espace étouffant.

Je rentre, ma femme a fait des tartes, elle en a collé une ou deux aux gamins agités.

La soirée s’annonce classique, en famille.

Pas d’importance, je gère intérieurement.

Demain, je sais où je serai allongé toute la journée.

Y a pas à dire, je vénère mon labeur.

Ricardo Santiago, le 24 juillet 2019.