Je dois bien dire que je suis comme vous, je préfère le ciel bleu et le soleil, les glaçons, les boissons fraîches et tout l’éventail des poncifs qu’on peut déballer comme ses valises, lorsqu’on parle de l’été. Main dans la main, amours d’été où forcément on est plus beau que lorsqu’on est gris et moche en hiver. Par contre la connerie on la rencontre quelle que soit la saison. Celle-là, elle colle à nos semelles et pas facile de s’en défaire. Le collègue stupide et mesquin, le voisin chiant et procédurier qui vous harcèle pour une branche qui dépasse, le voyageur du train qui prend ses aises, celui qui hurle dans son portable, le membre de votre famille qui dispense son fiel pour des raisons inconnues. Les semeurs de zizanie, les profiteurs avec leur sourire artificiel, les arnaqueurs, les parasites, les hautains dont l’égo est stratosphérique. Dieu a eu au moins le mérite de nous gratifier de millions d’emmerdeurs qui rendent nos vies plus animées et notre haine plus profonde envers l’humanité. Parfois, on aimerait tout balancer. Renverser la table et crier notre lassitude mais on s’en garde bien. Sinon à qui parlerait-on ? Il ne nous resterait personne. Alors on compose et on surfe sur la vague, on tente d’éviter les pièges, on essuie les plâtres. C’est notre quotidien.
Ricardo SANTIAGO le 02 juillet 2013