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VACANCES, J'OUBLIE TOUT.

par chroniquesterriennes.over-blog.com 17 Juillet 2018, 16:49

VACANCES, J'OUBLIE TOUT.

Je me réveille brutalement,
emprisonné entre mes quatre murs.

Par la fenêtre, j’aperçois les paysages de béton, les tours lépreuses.

Le ciel est à l’avenant, le décor est sinistre.

Mes yeux se ferment.

M'échapper....

Épouser des endroits idylliques.

Se perdre dans la luxuriance.

Mon tableau serait piqueté de bouquets multicolores.

Mais, impossible !

Je ne trouve pas le sommeil.

" Sommeil où es-tu ! "

" Sommeil ! Je t'implore."

" Saisis-toi de moi et emporte- moi là-bas où le soleil Jamais ne s'en va. "

Les yeux fixés au plafond, j’essaie de m'approcher des plages ensoleillées, des filles à la peau cuivrée.

Un robinet coule, goutte à goutte obsédant.

Au-dessus, des pas.

A côté, mes voisins se disputent, encore.

Au bas de l'escalier, je visualise, ces zombies qui errent.

Fuir et ne pas revenir.

L'échos des rires des enfants, le murmure de la mer, l'azur qui embrasse l'onde.

Partir !

L'insouciance des Journées de bonheur qui me berce.

Des sirènes de police m'arrachent de ma torpeur.

Regarder le plafond ne m'aide en rien pour me sauver de ces limbes.

Je me tourne, retourne dans mon grand lit, noyé par les vagues de mes draps blancs.

" Seigneur , aidez-moi ! "

Les épines craquent sous mes pieds, la brise cajole mes cheveux.

Des pins se dressent sur ce sentier qui louvoie vers une destination inconnue.

L'astre solaire a nettoyé la voûte céleste des nuages gris.

Plus le moindre gémissement de la cité, les oiseaux m'offrent leurs mélodies apaisantes.

Je suis bien...

Ta robe immaculée laisse entrevoir ces courbes qui m'avaient tant envoûté.

" Mon amour, m'attendais-tu ? "

Je me jette dans tes bras, m'enivre de tes lèvres pourpres.

Les vacances débutent....

Dans l'euphorie de l'éternité.

Quatrième étage, les pompiers fracassent ma porte identique à toutes les autres dans ce grand couloir lugubre.

Ils savent trop bien, par habitude, ce qu'ils vont trouver ici.

Je gis, là...

Mon visage est étrangement serein.

Ils ne peuvent pas comprendre.

La mort me va si bien.

Ma pauvre histoire fade ne méritera même pas un entrefilet dans un
Journal.

Les hommes s'agitent autour de ma dépouille.

Puis ? La vie continue.

Texte Protégé Copyright © 201 8 Ricardo SANTIAGO

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