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Les histoires de moi 21

par chroniquesterriennes.over-blog.com 21 Juin 2020, 08:58

Les histoire de moi 21

Y a plus de foot à la télé, les joueurs encaissent leur salaire sans rien foutre.

Madame O est gentille, me voyant sombrer dans la déprime, elle s’est proposée pour que nous jouions ensemble et pour inviter quelques voisins.

Un match dans le jardin ? Quelle bonne idée !

Aussitôt dit, aussitôt fait, elle file de porte en porte chercher des volontaires (quand je vous disais qu’elle était mignonne).

Quinze minutes plus tard, elle a récupéré un boîteux, un maniaque, un obèse et moi qu’elle avait sous le coude.

Pas terrible comme joueurs de pied-ballon, mais mieux que rien, elle sera goal, nous édifions deux mini cages.

Elle passera de l’une à l’autre, sautant, se jetant, bref, faisant le goal.

Le match débute avec comme supporters des corbeaux qui passaient par là après avoir fini de ravitailler le patelin.

Je suis avec le boîteux, rien à en tirer…

Il tire la langue et se traîne avec ses cannes, le plus épais d’entre nous ne cesse de le faire tomber, de le piétiner. Il est vicieux le grassouillet.

Pas grave, ce bequillard ne sert à rien de toutes façons.

Le maniaque, avec son pied à coulisse, mesure la hauteur de l’herbe, je lui fais remarquer qu’il n’est pas là pour ça, il continue. Un vrai con celui là. 

Donc, un contre un…

Tu parles ! Bourré de cholestérol, mon adversaire adipeux ne tarde pas à s’effondrer, raide mort.

Madame O propose un nouveau jeu : qu’il nous serve de trampoline et c’est ainsi que nous rebondissons sur son ventre allègrement… c'est rigolo, quand on retombe sur lui, ça fait des petits bruits.

Enfin, nous… Elle et moi, le boîteux est parti sans prévenir et il a été percuté par un camion qui passait par là. Bien fait ! Il n'avait qu'à traverser plus vite ou rester jouer avec nous.

Il ne boite plus pour le coup (comme disent les jeunes).

Impossible d’enterrer notre ami obèse, nous décidons de l’embrocher et de le faire griller au barbecue, gentiment et buffet géant pour tout le village.

Ce soir là, sa femme est venue me demander où son époux était passé en dégustant un bout de lui.

Comme quoi rien ne se perd, tout se transforme… Merci Lavoisier ! ( ceci dit, la citation est tronquée, mais je ne voudrais pas faire mon prétentieux).

Ricardo Santiago le 16 juin 2020

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