Le 02 janvier

Le 02 janvier

Je sors de la naphtaline, vieille peau de vache qui va secouer toute cette connerie rampante qui croît sans cesse à chaque année supplémentaire.

Le Ricardo poli va marcher sur les pompes des cons qui font le pied de grue devant les portes du métro, mettre le feu aux sacs à dos qu’on se prend en pleine poire.

C’est la guerre, les mal élevés, je vais me les faire, un par un et en groupe, en ligue, en procession.

Les incultes, les bouffeurs de portable, les lâches du quotidien, les despotes du lundi au vendredi.

Les qui saluent pas, les qui évitent ton regard, les petites merdes nombrilistes.

Voyez à quel point 2021 m’inspire !

La mère R, je suis allé voir Maître Sanou à Barbes, très professionnel, il va me maroubouter cette punaise.

Je suis pour l’amour et la paix, un pacifiste rancunier.

À toujours contourner, arrondir les angles, dire bonjour, merci, être urbain, les gens finissent par te prendre pour un imbécile.

2021, ça va péter un bon coup, lâcher des caisses, exploser.

Le monde s’embourbe, se noie, se disloque, par cupidité et la population préfère détourner son regard, se rincer les yeux avec des banquiers en shorts, des séries pourries, des pubs abjectes et niaises.

Esclaves volontaires, se bouchant les oreilles, ne rien entendre, fuir les livres, se concentrer sur son nombril en tentant d'échapper à la foudre.

Manque de pot, ils seront emportés dans le cataclysme.

Ouf ! Je me sens mieux…

On décharge son énergie comme on peut…

Maintenant, je vole au-dessus de la plèbe, au-dessus des immeubles, au-dessus de la ville.

Je suis d’humeur joyeuse, tout ira bien, il faut systématiquement s’exprimer sinon on se ronge de l’intérieur.

Sinon, on s’abime, on est dévoré par la dépression et on meurt dans l’indifférence.

Ricardo Santiago le 03 janvier 2021