Patatra !

Patatra ! Tu étais montée haut dans mon estime et qui sait dans mon amitié. Je ne voulais pas voir tes quelques défauts qui auraient dû être rédhibitoires. J’étais un saint homme (je le suis encore), pardonne à ceux qui t’ont offensé. Amen ! Je te pardonne. J’imagine la lueur de mon auréole. Puis petit à petit le spectacle est devenu grotesque, ta prestation bien médiocre et ni tes sourires, ni ta douce voix ne parvenaient à me convaincre. Rideau ! Le masque est tombé, il s’était un peu fissuré dévoilant des failles par ci, par là. Pourtant, je tenais bon, je m’accrochais à mes illusions, naïf, comme un gamin. Brusquement, d’un seul coup, le bel édifice s’est effondré dévoilant sa pauvre structure. Je contemplais les ruines, franchement abattu de m’être à ce point fourvoyé. Tes charmes n’étaient plus qu’un leurre, ta lumière, un artifice, tu es devenue grise, si grise. Reléguée dans les recoins de mes ressentiments. Tes qualités étaient de papier et je les jetais dans la poubelle de mon esprit. Adieu ! Poupée de chiffon dont on se lasse et qu’on cache dans une malle au fond d’un grenier. Je te croise (hélas) parfois, ta duperie me saute au visage comme un chien enragé, ta duplicité apparaît au grand jour. Tu vas continuer ton chemin. Je te vois déjà t’éloigner, au moins, soyons franc, je devrais être reconnaissant, tu m’as confirmé à quel point on pouvait être manipulé par des êtres au cœur depuis longtemps asséché. Une belle leçon de vie. Bon vent !

Ricardo SANTIAGO le 13 novembre 2013

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