EN ATTENDANT TON PARDON

Tes yeux sont rougis par des flots de larmes qui piquent.

Eau salée des cœurs broyés, des âmes égarées dans la sinistre cité.

Comment justifier mes errances ?

Je m'approche mais tu es comme un animal blessé, prête à me griffer.

Pourquoi, lorsque la nuit a jeté de la poudre d'étoiles au-dessus des toits, nos corps se sont-ils unis ?

Mon esprit était confus dans la pénombre, cherchant un petit bout d'amour.

Ne restait depuis longtemps que le témoignage d'années abîmées, de trop s'être négligé.

Dans cette chambre ténébreuse , j'ai cru trouver la pépite qui pourrait nous sauver.

Elle était minuscule mais brillait d'une belle intensité.

Je m'en suis saisie, elle m'a brûlé, le ciel m'as-tu dit, était furieux.

Après ces âpres batailles qui nous avaient étourdis, laissant des plaies béantes, dans ces draps, j'ai pendant quelques minutes retrouvé la paix.

Tu étais absente, j'ai goûté à ce fruit défendu, sans en peser les conséquences, aveuglé par mon égoïsme.

La nuit bleutée était un décor parfait avant que la grisaille ne jette son funeste manteau.

Effrayé, je n'ignorais pas qu'ils te feraient leur rapport, me détestant au passage.

Désormais, l'enfer se régale de la venue de ceux à qui Dieu a refusé l'accès au Paradis.

Les flammes m'appellent pour que je m'y consume, sauras-tu, avant, me pardonner ?

Texte Protégé Copyright © janvier 2018 Ricardo Santiago