LES CHRONIQUES DE RICARDO 310

Mardi, il grêle, il pleut… C’est la fête à la grenouille qui prend son thé tard.

Nul n’ose plus parler de sécheresse aujourd’hui qu’on a les pieds dans l’eau.

Actuellement, je me bouche les oreilles et les yeux, sinon, je passerais mon temps à gueuler pour un oui pour un non.

Certaines informations me collent la nausée.

J’ai la désagréable sensation que l’on recule.

Bientôt ? Reviendra un nouveau Moyen-Âge avec ses bandes de sectaires qui colleront des bûchers partout.

J’ai loupé le rendez-vous de la Gare du Nord.

Dommage ! J’adore l’ours rouge qui trône là-bas.

Le ciel va nous tomber sur la tête.

Combien de guerres de religion à venir ?

Personnellement, j’ai mes propres croyances ainsi je ne dérange personne.

Avec moi, pas le moindre prosélytisme.

Aucun signe ostentatoire, rien, Dieu est dans ma tête et c’est très bien ainsi.

Les témoins de Jéhovah étaient venus m’endoctriner lorsque j’étais jeune, avec de jolis dessins où des hommes et des femmes en costume se baladaient au Paradis, le sourire aux lèvres.

Leur Paradis ressemblait à notre planète, donc ? Nous y sommes ! Pourquoi chercher ailleurs ?

Les dogmes que veulent nous imposer les uns et des autres, qu’ils se les gardent !

J’avance sans prédicateurs qui derrière leurs discours captieux prêchent la haine du prochain.

Je suis un garçon discret, qui ne dérange personne, qui existe à peine, mais bien dans ses baskets.

Je n’en fais qu’à ma tête, libre de toutes ces chaînes qui nous empêchent d’avancer. 

Si certains veulent rester emprisonnés dans leurs doctrines, qu’ils y restent mais sans moi.

J’ai mon petit carnet dans ma tête que je présenterai au Bon Dieu, le jour venu.

Je demanderai pardon pour mes mauvaises actions, et si, comme je l’imagine, notre créateur est sympathique, j’irai directement au Paradis.

Quoique... j’espère que l’éternité n’est pas trop monotone, sinon laissez-moi sur terre, on s’y éclate parfois, il faut bien dire.

Ricardo Santiago, le 12 novembre 2019