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Les mini chroniques de Ricardo 40.

par chroniquesterriennes.over-blog.com 9 Février 2020, 08:57

C’est un jour où je me sens solitaire et un peu grisâtre.

Au travail, je suis invisible, même si je serre quelques mains.
Dans mon île de désolation (mon bureau), j’œuvre sans grande conviction.

Après un repas frugale pour préserver une silhouette svelte et rendre jaloux les collègues, que faire pour se divertir un peu et sortir de l’isolement ?

Une balade, c’est bien ! Afin de conserver la forme, croiser des gens, découvrir des endroits et remonter un moral un peu en berne.

C’est parti ! Je décide de longer le périphérique, tout droit, afin de ne pas m’égarer.
Vers Malakoff et vers l’infini !

J’embrasse du regard des cubes de béton galeux.
Le tableau dans lequel je me trouve est d’une rare laideur (price).

Je croise des tagues qui agrémentent des murs lépreux.

Je zigzague pour éviter les déjections canines, des ordures et des lombrics morts (si ! si !) qui parsèment un trottoir crevassé.

Ces horreurs me fascinent, un peu, et je songe aux pauvres gens qui vivent dans les cages à lapins qui se découpent dans un ciel sinistre.

Après quelques kilomètres, je reviens sur mes pas, pour sortir de cette jungle cafardeuse.

Je croise, pour finir, un pépé recroquevillé sur lui-même, marchant péniblement, s’aidant d’une canne et bavant copieusement.

Je retrouve, bientôt, mon bureau, sa moquette, les ombres dans les couloirs et le bonheur d’être sorti de ce cauchemar urbain.

Finalement, je découvre avec bonheur que la campagne me convient, loin de ces cités-mouroirs.

Ricardo Santiago, le 05 février 2020

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