Les histoires de Ricardo 39

Les histoires de Ricardo 39

Hier, stop, après une balade, stop, sur Paris, population biguarrée, jeunes filles, jupe à ras la salle de jeu… Ou le fond de commerce... Euh… Stop…

Nous croisâmes Monsieur L, grand sage postal qui nous offrit en vingt minutes, trois mots… Mais en une seule phrase. Admirons l'effort.

Retour dans la campagne seine et marnaise, stop et stop…

Nous pensions ouïr le chant mélodieux des oiseaux accompagnant la nuit tombante, au lieu de cela nous eûmes à subir le bruit incessant des voisins qui continuaient leurs travaux à vingt deux heures… Stop ! Stop ! Et stop ! Non mais des fois ! Faut pas pousser mémère dans les orties.

Nous pouvions à cet instant... Comment dire ? Hurler après ces gens…

Heureusement, les paroles de Sandrine Bon air raisonnèrent dans mon esprit : « À ton ennemi offre de la bonne herbe « .

Relax ! Aussitôt pensé, aussitôt fait (du logis).

J’arrivai donc avec d’énormes joints, des entonnoirs géants, mes voisins me gratifièrent de leurs regards bovins et cependant intéressés.

Un joint dans le bec de chacun, de l’herbe de la pire qualité, en fait un vieux reste de gazon mélangé avec du solvant, de l’essence, de l’acide et autres substances néfastes, mais assommantes et vivement recommandées chez les tueurs à gages de bonne réputation.

Deux bouffés et hop, raides morts, ou pas, mais silencieux.

Voyez comment on peut régler plaisamment un conflit de voisinage avec un stoïcisme badin et férocement efficace.

Ce matin, figés, coincés dans leur béton, ils ronflaient encore…Ou ils étaient morts ? Trop fatigué pour aller voir. On finira bien par avoir des nouvelles.

Merci Sandrine… Une petite peau de bique redoutable et taquine.

Ricardo Santiago le 13 juillet 2020