Le petit sérial killer dans la campagne… Dimanche.

Le petit sérial killer dans la campagne… Dimanche.

Les vieux sont restés sur le banc de touche, pas de match le dimanche, ils sont tristes chez eux à regarder le Stéradent faire des bulles dans un verre, nettoyant leur dentier.

C’est le repos du guerrier dans des villages silencieux, morts, éteints, sauf ici dans la petite maison dans la prairie où c’est perpétuellement la fête avec nos filles qui jouent dans le jardin, moi et ma salopette, ma hache et mes arbres et maman qui fait des tartes (et qui parfois en reçoit).

Pas besoin de télé ou de portable pour se distraire, nous avons des goûts simples.

Malheur ! (J’affectionne les points d’exclamation), je n’ai plus d’arbres à couper, que faire ? Découper des joggeurs, des cyclistes, des motocyclistes, comme dans Vendredi 13, mais en moins débile que le tueur en série de ce chef-d'œuvre du cinéma, palme Palmipède au festival de Bourgoin-Jallieu.

Je reviens à la maison, la salopette souillée, sur la table une tarte, les filles se déchirent la gueule dans le jardin en hurlant comme des hystériques, le bonheur !

Si je découpais maman ? Mais non ! Elle fait de si bonnes tartes.

Je range mon objet coupant à regret, demain j’irai dépeupler un peu plus notre campagne qui sera encore plus morte, éteinte et silencieuse.

Ricardo Santiago le 31 mai 2022…à suivre….