Samedi je compose...

Samedi je compose...

Samedi nous fûmes des larves rampantes, titrant la langue

« Ce n’est pas Dieu possible un temps pareil, trente-huit degrés, on a pas idée ma bonne dame… »

Je fais la vieille qui est avec son panier de course, qui se traine, qui fond sous ce soleil de plomb…

J’aime les jeux de composition, me mettre à la place des uns et des autres et inversement.

J’ai beaucoup de talent , c’est comme ça, le Tom Cruise de la Seine et Marne.

Avec mon portable nous avons réalisé un film : Jurassique Parc avec des dinosaures en plastique et où j’étais le héros coursé par des bestioles statiques mais menaçantes.

Devant l’échec de cette première réalisation, nous (Odile et moi-même) avons réalisé la suite d’Edith et Marcel (ou une chanteuse tombe amoureuse d'un boxeur et où il l'étale du premier coup), œuvre étalon de Claude Lellouche que maman numéro Un adorait, elle ne pouvait s’empêcher dès qu’elle était devant l’un de ses films de hurler d’excitation pendant que je m’assoupissais…La chiante.

Donc Edith et Marcel 2, sujet, on a improvisé, dialogues, on a improvisé, acteurs…Pitou et moi.

Pitou le chien en short avec des gants de boxe, moi en short avec des gants, le ring, le salon, pour les spectateurs, les perruches et les poissons rouges.

Pas évident un combat de boxe avec un chien, surtout que ce salaud essaie de me déconcentrer avec sa queue.

Sa fameuse queue, qui bouge dans tous les sens qui rend folles les chiennes du coin.

Résultat ?

KO direct, le Ricardo et fin du film…Pas fameux.

Aujourd’hui, samedi, sous cette chaleur, je compose le type allongé qui transpire, c’est magnifique, ces perles de sueur qui roulent sur mon corps beau…Grand moment d’émotion…Pitou nous évente avec sa queue qui s'avère bien utile, finalement.

Ricardo Santiago le 21 juin 2022