Bonjour pas bonjour

Bonjour pas bonjour

Jeudi, j’arrive urbain, comme à mon habitude, respectueux, courtois (cours toi), l’employé modèle moult fois récompensé : Médaille d’or plusieurs années de suite de l’employé le plus poli, affable, amène (et pas amen), cérémonieux et tout et tout et je porte au revers de ma veste, mes médailles fièrement (même si ça fait chier certains).

Et qu’ai-je croisé en ce jour du retour du jeudi (vieille plaisanterie éculée, qui n’est pas un gros mot) ? Trois pimbêches que je salue (Marie pleine de grâces) spontanément et qui me passent sous le nez en m’ignorant.

Je me souviens des conseils de mon maître Yoda : « Ton calme savoir garder même quand tu croises trois truies tu dois «

J’essaie, j’introspecte, je me recroqueville, je fais sortir la violence de mon corps beau et, nonobstant, je rattrape mes trois morues que je secoue comme des pruniers en leur hurlant dessus.

« BONJOUR !!!! VOUS DIIIIS-JEEEE ».

Elles balbutient, je subodore, une formule de politesse, elles tremblent, horrifiées mais soulagées d’avoir été remises sur le droit chemin de l'urbanité.

Je reviens dans mon bureau où une pile de dossiers m’attend.

Quelques minutes plus tard, j’ai sympathisé avec des hommes en blouse blanche qui m’expliquent gentiment les joies de l’enfermement.

Franchement, des gars vraiment sympathiques mais leur insistance à vouloir me faire porter une sorte de Petit gilet avec des ficelles me semble assez pesante.

Maintenant, je suis avec eux dans une sorte d’ambulance, j’appelle Odile et lui dis que j’arrive accompagné de nouveaux potes. Elle semble surprise.

Ricardo Santiago le 15 septembre 2022