Danse avec les fous

Danse avec les fous

Ligne 4 bondée, poussettes, caddies et gens de toutes sortes, entassés comme des moutons, des vaches, des cochons pour l’abattoir.

C’est la reprise, c’est la grisaille, tout le monde en avait marre de griller, pffffff !!!!!

Nous allons avoir de la pluie, du gris et même du froid, parole d’homme.

Je travaille comme un dément, nul ne m’arrête, je bosse pour moi et pour les autres, pour tous ceux qui le veulent, une machine à travailler, à la maison, je peins les volets, refais les sols, je m’attaque au gazon à vingt-deux heures pour emmerder les voisins.

Je coupe des cheveux, lime des ongles, je suis un artiste des tatouages, ils sont moches mais j’empoche du fric, mon compte en banque est blindé.

Finalement on me demande pour jouer au rugby, je ris, ce sont des gamines pour moi, vu mon physique, on dirait King-Kong, plus Kong que King.

Et quand j’ai cinq minutes, je vais aider les banquiers de l’équipe de France de foot.

Faut que je cire leurs pompes à crampons, ils ne sont pas aimables, prétentieux et ne rient jamais à mon humour.

Pour finir je me retrouve comique dans un cabaret, c’était mon destin.

Odile est contente, les perruches aussi, les voisins car j’oublie de passer la tondeuse désormais…

Et je meurs à petits feux, bye ! Bye !

Oh ! J’allais oublier j’écris (en cachette) la biographie de tous les ministres du gouvernement avec quelques scènes croustillantes pour que le lecteur ne s’endorme pas.

Ricardo Santiago le 11 septembre 2023

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