J’ai peur de ma boite aux lettres
Avant, très avant, il y a fort longtemps, j’ouvrais ma boite aux lettres avec joie, peut-être quelqu’un m’avait-il aimablement écrit quelques mots gentils : Ma mère, mes sœurs, ma famille ; quelques bons amis…
Ma mère et mes sœurs ne sont plus, mes neveux me contactent via des applications, ça a moins de charme qu’une carte postale ou une missive avec l’enchantement de l’écriture, fût-elle difficile à décrypter.
Aujourd’hui, peur, angoisse, les seuls courriers qui me sont adressés ce sont des factures : Les impôts qui me traquent, l’électricité, le gaz (part) et l’eau (histoire d’eau, un récit d’amour entre de l’onde et un rocher avec quelques scènes croustillantes).
Dès que j’ouvre la boite aux lettres et qu’elle est vide, nous buvons (Odile, moi-même et les perruches) une bouteille de champagne.
C’est triste, j’avoue, parce que nous sommes presque ivres chaque jour.
Nous sommes tentés, désormais, d’arrêter le champagne même si il est fréquemment de piètre qualité ou surtout parce qu’il l’est et de passer à l’eau en bouteille.
Entre nous, les perruches ne s’en rendront même pas compte.
Même si, ces oiseaux-là sont loin d’être crétins.
Je vous salue, bonne journée ou soirée par rapport au moment où vous lirez cette prose.
Et, joyeux anniversaire, je prends de l’avance, pour les bisous, merci de faire la queue.
Pour les hommes, je serrerai la main, je n’aime pas les poils sur les joues, ça pique.
Ricardo Santiago le 14 septembre 2023
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