Ma nouvelle vie.

Je saute dans la flaque d’eau, je vais me mouiller, de la boue sur toute la peau.

L’horloge dont l’infernal tic-tac me rendait fou, je l’ai brisée, un point c’est tout.

Le travail je m’en suis déchargé comme un lourd fardeau, plus de coquille comme les escargots.

Les hypocrites je les ai chassés de ma vie et j’ai gardé quelques amis.

Désormais je fais ce que je veux et je le fais de mieux en mieux.

Je suis tous les jours amoureux, pour les courses je ne fais plus la queue.

Le froid, je ne l’ai pas gardé car j’avais le choix.

Un brin de soleil, je ne me soucie de rien, ni même des demains, léger comme une abeille.

Je me balade dans la nature sans croiser le moindre mur.

Dans cet univers inventé, pas le moindre danger, pas la moindre personne à insulter.

Ici c’est moi qui fait mes lois, je suis simplement le Roi, je claque des doigts et je trouve la voie.

Entouré de sirènes au goût de miel, j’ai balayé devant ma porte tout le fiel.

Je vole de fleurs en fleurs, sans la moindre peur et avec beaucoup d’ardeur.

Ma nouvelle vie me convient fort bien et de l’ancienne je brise les liens.

Je suis un anarchiste, je brouille les pistes, j’écris des histoires dont je ne connais pas la suite.

Je me suis soustrait aux tâches ménagères, mes habits fripés ne sont plus repassés par le fer, terminée cette vie d’enfer.

Pas la moindre pollution, pas même d’expulsions, ici tout se règle par quelques chansons.

Ici ? C’est mon Paradis, désormais loin de la vie et mon souvenir s’éteint comme la flamme d’une bougie.

Ricardo SANTIAGO le 05 février 2012