Mon Paradis...

Je vais bien m'habiller, bien me raser, être au sommet, être le plus beau tout en restant le plus humble.

L'art de la séduction, plaire et ne pas décevoir, se montrer digne de la personne qu'on va rejoindre.

J'ai le cœur battant, je dois lutter contre les interrogations et angoisses qui s'imposent à moi.

Dans les transports ,j'essaie de penser à autre chose qu'à ce rendez-vous.

Mais me voici échafaudant d'invraisemblables situations, je me vois bafouillant, les mains moites, maladroit, rétif, nul....Peur de décevoir.

J'ai le souffle coupé au fur à mesure où je m'approche d'elle. Vais-je me montrer à la hauteur ?

J'arrive, elle est là....J'en ai tant dit, j'ai échangé tant de messages, je lui ai envoyé des centaines de je t'aime et là je vais devoir lui prouver que mes mots n'étaient pas creux et vains....

Elle me regarde, devant ce restaurant, j'ose pas l'embrasser et puis après tout si...

Tout m'est égal sauf ce moment, je l'embrasse, les gens sans doute nous regardent mais je ne m'en soucie pas.

Brouhaha, le restaurant est animé, je suis bien, plongé dans ses yeux, je vais à la pêche à ses émotions...C'est le début d'une histoire, je me sens bien, délivré de mes préoccupations...

Les plats me paraissent insipides mais pas elle, pas ses baisers, mon dessert, ma sucrerie ma folie.

Je glisse ma main sur sa nuque, j'approche son visage, je sens son souffle, je sens sa bouche, les autres jettent des regards furtifs, rien ne m'importe sauf elle.

Les minutes filent, nous devons nous séparer....La rue, l'ombre des bâtiments, les gens...

Encore goûter à ses lèvres....

Je retourne travailler, je ne vois rien, je ne vois qu'elle...Sa présence me domine, je suis son esclave, esclave des ses sens, esclave de mes sens qui sont en alerte.

J'ai hâte de la retrouver. Je voudrais être un Dieu, être Maître du temps, la retrouver, m'en saisir où qu'elle soit, l'emporter ailleurs, dessiner un jardin secret, la déposer sur un tapis de fleurs.

Les écureuils nous observent, coquins, je la déshabille, doucement, ma sirène, le soleil se détourne, ses yeux brillent comme des diamants....

Je suis un diablotin, je veux croquer le fruit défendu, un vent chaud nous enveloppe, la température augmente, je brûle....

Le Paradis m'ouvre ses portes, les anges sont partis vaquer à d'autres occupations, je bouscule les convenances, je me fous des quand dira-t-on, je me fous des jaloux, des médisants...

Plutôt l'enfer que de passer à coté des ses moments....

Je reste devant mon ordinateur, mon songe était délicieux mais je dois revenir à la réalité.

Cependant...Je sais que mes chimères deviendront réalité...

Ricardo Santiago, le 21 décembre 2010..

Comments

[silvie]

Tout simplement magnfique