LES CHRONIQUES DE RICARDO 16

Les informations abruptes qui défilaient sur mon écran de télévision ont été de mon esprit, effacées.

Les gilets jeunes contre la farce du désordre, oubliés.

Le chaos des villes, j'en suis éloigné, aujourd'hui.

Le Dieu-fromage-President, l'épouvantail, je ne me souviens plus guère de son visage.

Il pleut, il vente, j'ai fui la civilisation.

Niché dans une grotte, je rejoue désormais la guerre du feu.

Mes vêtements sont faits de peaux de lapins.

Je chasse avec mes armes en pierre (Paul, Jacques).

Pour agrémenter mes repas, quelques excellentes racines.

La ville c'est fini, la technologie aussi, ainsi que les rimes en i.

Dans ma contrée quelques hippies s'étaient fourvoyés avec leur patchouli.

Nul ne les a Jamais cherchés et ils me tiennent compagnie (créole).

Sur des peaux de bêtes, des filles plus très jeunes avec des fleurs dans les cheveux font très bien l'amour amère.

Les fracas et les bassesses de l'humanité ne sont que des cauchemars éventés.

Ici, c'est le (Vanessa) Paradis et mes amis et moi chantons autour de feux de joie pendant qu'ailleurs c'est l'anarchie.

Et le retour des rimes en i.

Ricardo Santiago le 10 décembre 2018