L’astre solaire ne veut plus nous quitter.
Les nuages s’impatientent, le froid trépigne, l’automne se lamente.
Je musarde sous une température de vingt cinq degrés.
Rangé dans ma grande boite pavillonnaire, je «panse » donc j’essuie.
Après moult batailles, amaigri, affaibli, dérangé, malmené, fripé, je me terre sous ma couette.
Les souvenirs m’assaillent, les dernières chroniques sombres s’écrasent et perturbent ma mémoire.
Je sortirai de cet enfer désabusé mais encore vivant.
La chambre de Monsieur T le taciturne est devenu le refuge des vieilleries.
J’ose à peine y jeter un oeil, deux encore moins.
Pour me remonter le moral, discussion avec le chien de Madame O.
Il me répond en remuant la queue ou en tirant la langue.
Je me résous à une longue balade dans la forêt où les chasseurs sont à l’affût.
Par prudence, je reste sur les chemins balisés.
Alors que l’après-midi s’enfuit, Madame O, submergée de mythologie, jambes croisées, mains reposant sur ses cuisses, lévite à quelques mètres du sol.
Étrange dimanche, la poussière danse dans l’air, les branches des arbres dans le jardin s’animent.
Lundi se profile à l’horizon….
Ricardo Santiago, le 15 octobre 2018
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