MA VIE 93

Chaleur de plomb...

Je cherche un bar dans la rue des Lombards.

Bouche sèche, je transpire, m'essuie le front où coulent, roulent, déboulent, des gouttes éphémères et salées.

Les filles défilent en jupes courtes, l'estrade est rue Saint-Jacques.

Que fais-je ?

Vais-je me laisser emporter dans la tourmente de la séduction ou....

Une paroisse se dresse à quelques mètres de moi.

L'ombre m'appelle, la canicule me pousse vers ces murs épais, anciens et frais.

Sont-ce des mirages, ces battements d'ailes que je perçois ?

Mon âme s'épanouit sous les arcs....

J'aimerais épouser ces tableaux où des archanges virevoltent au-dessus des têtes.

J'ai fait le choix du clair-obscure, des cierges qui scintillent comme des astres célestes.

Mes pas ont fui, les rugissements des automobiles, l'agitation stérile, l'odeur âcre de la ville.

Mes refuges, mes maisons, ce sont ces paroisses.

Je range mon animosité tenace.

En ce lieu , la haine n'a pas sa place.

J'oublie le temps qui passe.

Goûte à l'immortalité.

L'enfer est à l'extérieur....

Retour à la vie trépidante du dehors.

Je me fourvoie dans les ruelles, fuyant la foule.

Bientôt, retour dans ma campagne.

La Journée fut spirituelle.

Et, aujourd'hui, cela me va.

Texte Protégé Copyright © 2018 Ricardo SANTIAGO