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RÊVERIES D'UN PROMENEUR SOLITAIRE

par chroniquesterriennes.over-blog.com 7 Janvier 2018, 13:05

RÊVERIES D'UN PROMENEUR SOLITAIRE

Les vieux murs serpentent le long du chemin, par endroits, ils ne sont plus, qu'un tas de gravats.

Courageux, ils se relèvent et reprennent leur route, là-bas.

Des nuages dans le ciel s’amassent, grignotant le bleu.

C'est la saison des adieux.

Le soleil s’éloigne, les arbres sont en deuil, les feuilles finissent par mourir sur le sol.

La rivière murmure une mélodie cristalline qui achève de m’apaiser.

Virevoltent quelques oiseaux.

Ici, je suis en paix.

J’embrasse le paysage, le spectacle est captivant !

Seul au monde, loin de toutes leurs inquiétantes fureurs .

Dans ma tête, s'ébauchent quelques prochains récits.

Je refais le monde, embellissant la fin d'histoires trop affligeantes.

Un couple s’enlace au lieu de se chamailler.

Des enfants retrouvent le réconfort dans leur doux foyer.

C’est si simple de tout réécrire.

Pas d’adieux, que des "au revoir" !

Plus de mots qui blessent !

Que des discours rassurants, il suffit de le vouloir.

Se dire, qu’on s’aime et même pleurer !

Oui ! Mais de joie...

Dans mon univers, je pourchasse l'adversité.

Point de souffrances.

Sur la mousse épaisse où je suis allongé, une biche ose s’approcher.

Elle m’observe, sans craintes.

Des silhouettes m’entourent, clémentes, sereines, affables, lumineuses, fascinantes.

Terriblement envie de les accompagner, là où elles vont.

" Puis-je vous suivre ?

Mais avant, il me faut avertir ma famille
de mon retard pour le dîner ».

Elles me jettent un regard désolé.

J'ai compris, les bras en croix, à peine un plus loin, mon corps repose.

La nuit a posé son manteau de désolation, la voûte céleste m'accompagne dans mon chagrin.

Les âmes me réconfortent, me serrent contre elles, pourtant, malgré tout, je suis profondément malheureux.

J’aurais tant souhaité ne pas partir ainsi.

Parmi tous ces visages, quelques amis.

Plus encore, des parents, radieux, dégagés du poids des vicissitudes.

C'est à cet instant, que je m'entends dire :

« Alors ? Ainsi, c'est vrai ?
C’est bien fini. »

Texte Protégé
Copyright © 2014
Ricardo SANTIAGO

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