La débâcle

J’étais en train de lire longuement deux phrases particulièrement élaborées, je cite : Stop ! Et pas drôle ! Je me creuse le citron. Je me dis, dans ma tête, puisque c’est ici que se loge le cerveau et que sont véhiculées idées et pensées, interrogations et exclamations, mais que manque-t-il donc ?

Après moult recherches, tel l’Indiana jaune du Net, j’ai enfin trouvé ce qui clochait. Pas de verbe, pas de sujet. Même pas un complément d’objet qu’il soit direct ou indirect.

Quand même, les gens qui ont inventé la langue française, avec toute sa complexité, méritaient mieux que deux mots.

Alors je m’angoisse, c’est quand même tranchant, je ne suis pas rigolo et en plus on me demande le silence et comme le silence « eh ! dors » inutile de le réveiller.

Voyez-vous, je suis un auteur qui n’est pas à la hauteur ! Pas écrit le moindre livre, pas connu dans le milieu littéraire et je consterne par mes vannes, mes amis, parents et voisins.

Pourtant j’aurais tant voulu être un comique reconnu mais mon apparition jette un froid, mes plaisanteries me valent des volées de bois verts et on me balance tomates et sifflets dès que j’apparais. Alors écrivain !!!! Je ne suis pas assez intelligent, j’ai déjà bien du mal à aligner une phrase cohérente alors 1000 pages d’un nombre incalculable de mots.

J’ai pourtant tenté de m’acoquiner avec des producteurs, des éditeurs et tout ce que Paris compte de métier en « eur » mais rien n’y fait.

Je ne vous dis pas la déception. Je suis un anonyme, personne ne me voit, un invisible, on me pousse dans le métro, on me malmène dans la rue.

Si quand même…J'exagère "un pneu", j’ai mon petit cercle d’amis qui chaussent leurs lunettes et qui quand même s’esclaffent dans leur beau salon. C’est pour me faire plaisir avant tout et je leur rends grâce de me sortir un peu de l’ombre.

Encouragés, donc, par mes 20 fans (qui étaient 10, il y a peu), je continue pour la postérité à alimenter de blagues mon blog et les générations futures sauront sans doute apprécier à sa juste valeur (encore un mot en « eur ») mes prestations littéraires (euh..sans « eur »).

Ricardo ricardo ricardo Santiago Santiago…Le 30/1/ 2013

Comments

[silvie]

Tu n'es n'y anonyme,n'y invisible puisque nous nous sommes ici présent à te lire et je pense sincèrement que si nous te lisons ce n'est pas pour te faire plaisir à toi non c'est avant tout pour notre plaisir à nous sinon quel en serai l’intérêt.