Tu es revenu. Sois le bienvenu. Malgré tes silences de grand.
On ne s’est pas réjoui quand tu es parti. Non ! Nous étions chagrinés.
Mais c’était ton choix, une autre à aimer. Et nous, forcément, un peu oubliés.
La maison fut brusquement un peu vide, j’avoue.
Nous nous souvenions du petit qui courait, qui parfois était effrayé et qui venait nous embrasser
L’oiseau a quitté le nid et nous a laissés avec notre peine
Ta chambre sans vie, devenue si glaciale, nous évitions d’y aller.
Nous pensions que tu avais définitivement tiré un trait sur nous.
Imagine, nous qui t’avions tant donné, devenir des étrangers.
Te voilà, tu as mûri et nous un peu vieillis.
Nous sommes tombés dans les bras, nous nous sommes embrassés.
Dieu que le temps a trop vite passé.
Tu es là avec ton enfant, quel instant émouvant.
Ne nous en veux pas d’être à ce point troublés.
Un jour sans doute, vivras-tu nos tourments.
Mais de cela nous ne voulons pas te parler.
Viens ! Nous avons tellement à nous raconter !
Protégé Copyright © 2014 Ricardo SANTIAGO
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