LES CHRONIQUES DE RICARDO 268

C’est, à n’en point, douter la rentée.

Ils sont tous de retour avec leur bronzage délavé et leurs mines affligées.

Les mauvaises nouvelles s’entassent sur BFM t’es laid et tous les médias qui nous gratifient des horreurs du quotidien.

Relax ! Restons Relax !

En ce qui me concerne, hier soir, j’ai sacrifié mon écran plat.

Nous avons dansé autour de l’objet qui criait « Aline ! Pour qu’elle revienne car il avait trop de peine « .

Rien à cirer…

Pour que la soirée ne soit pas totalement gâchée, j’ai admiré nos poissons dans leur bel aquarium.

Un magnifique spectacle, fluide, liquide, gracieux, apaisant pour tout dire.

Le voisin d’en face coupait ses lauriers dans l’obscurité avec une lampe torche maintenue sur la tête par du gros scotch.

Finalement, je me décidai à le contempler dans sa tâche.

Madame O dite V et J, prépare une comédie musicale sur la lèpre au moyen-âge.

Ce sera très gai, avec des chorégraphies de mourants en haillons rampant sur la scène, des membres qui tombent, du gore, du sang et de l’amour en conclusion, mais en petits morceaux. Les percussions seront assurées par une troupe de musiciens tuberculeux qui s'arrangeront pour tousser dans le rythme sinon ils ne toucheront pas leurs cachets (humour). Il y avait un monde fou au casting, mais nous avons récusé les culs de jattes. Un cul de jatte lépreux, ça fait un peu couteau sans manche qui a perdu sa lame. Ce n'est pas sérieux et nous tenons à satisfaire notre public, certes restreint mais exigeant et fort averti des choses du spectacle.

Une chanteuse canadienne bionique, pardon, dionique, sera la vedette, elle qui avait déjà tellement hurlé dans Titanic, continuera dans cette super production, avec des épingles à linge pour maintenir sa peau éternellement jeune.

Enthousiaste, convulsive et joyeuse, Madame O, V, J, malgré la nuit tombée, tapait sur son clavier.

Les joies de la divine création.

Il était temps de me laver les crocs.

Je me saisis de la brosse à dents (et Eve) , un peu de dentifrice et une mousse onctueuse me remplit la bouche.

Les perruches furent horrifiées, pensant que j'avais attrapé la rage.

Puis, allongé dans notre grand lit, je m’endormais sous les clics ! Clic ! Clic ! Clac ! Douce mélodie des doigts de Madame O sur les touches. Douceurs de l'intimité.

Une nouvelle journée se profilait et la suite de mes aventures avec.

Ricardo Santiago avec l'aimable collaboration d'Odile Célaries. Le 27 septembre 2019