Nouvelle Vague

Nouvelle Vague

Le film commençait bien, noir et blanc, Brialy (acteur français mort) est à la manœuvre se traînant vers une brune (les pieds lestés de plomb), il va la harponner et ça va finir direct au lit.

Le film s’appelle, quand même, L’éducation sentimentale, du Flaubert quand même !

C'est un film de la Nouvelle vague (1962), un genre où l’on parle beaucoup, avec des acteurs monolithiques.

On se croirait, là, dans le Muppets Show, Brialy a un mal fou à ouvrir la bouche, à soulever ses bras, chaque frémissement des zygomatiques semble une torture.

Sauf... Sauf, quand il colle une baffe à une délurée (sans doute un "effets spéciaux"), ça nous a fait sursauter.

Il y en a eu (pub comprise) pour deux heures.

Deux heures de non-mouvement. Deux heures où il ne se passe rien (sauf la baffe numérique). Deux heures de vide... Fascinant !!!

Un film à offrir à ses pires ennemis pour qu'ils se fassent Hara-Kiri.

Conclusion ? Je me suis m’endormi, Odile s'est s’assoupie, les poissons fous de déprime devant le film sautèrent hors de l’aquarium pour se foutre en l’air, les perruches supplièrent qu’on les sorte de leur cage pour fuir cette maison, Pitou, pendant ce temps, dans le jardin loin de ce spectacle de désolation, se moquait de nous les quatre pattes à l'air (toujours s'éventant l'arrière train).

Conclusion (bis) et fin du film : Le mari trompé (était-ce un vaudeville ?) semble momifié, la copine de Brialy (cocufiée également) est statufiée (sont-ce de faux acteurs, en cire ?) et l’épouse du mari trompé part dans un monologue qui fait vomir les mouettes sur le pont du transatlantique.

Conclusion (ter) : Eddy parvint à sauver son compagnon Jean-Nathalie de nouveau réunis dans leur aquarium pendant que nous perdurions dans notre sommeil, les perruches avaient la tête coincée entre leurs barreaux de cage. Quant à Pitou, le chien, il faisait grise mine délaissé dans le jardin.

Ricardo Santiago le 26 janvier 2022

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