Je marche à côté de mes pompes. Partie 1.

Je marche à côté de mes pompes. Partie 1.

Mercredi, les gens m’admirent, car marcher à côté de ses chaussures, c’est un exploit. Elles vous suivent partout et vous, vous êtes pieds nus, enfin avec des chaussettes fabriquées en Chine avec des trous dedans.

C’est mercredi et je zigzague à travers la foule de la ligne 4, regards épuisés de pauvres gens exilés en banlieue ou dans des cambrousses aux noms improbables.

Depuis 1996, je fais le voyage avec la ligne P jusqu'à la gare de l’Est, j’en ai vécu des aventures, bonnes et mauvaises (grèves, suicides, retards et autres fariboles de la Sncf tellement mutine).

J’ai fait quelques rencontres sympathiques dans le train, en fin de journée nous nous retrouvions quatre ou cinq à discuter, c’était agréable, on s’amusait.

Poufffff ! Ils ont disparu, divorces, déménagements, déménagements à cause de divorces, déménagements après des mutations (pas comme les mutants chez Marvel où des pas héros se transforment en courge, en araignée, en ange même parfois) … Non ! Non ! Le boulot plus certainement.

Ricardo Santiago le 05 mai 2023

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