C'est leste...

On croise de fiers navires et nous faméliques on rame comme des ânes sur nos embarcations, coquilles de noix fragiles.

On nous toise, cigare au bec, les grands nous disent qu’on doit faire des sacrifices.

Trainant leurs pantoufles dans des paradis fiscaux où ils ne paient pas d’impôts, les puissants se gaussent en regardant la courbe de leurs actions croître en même temps que les entreprises dégraissent.

Les Etats sont impuissants devant la force de frappe des nantis et ils bidouillent sans grande motivation des réformes qui ne servent à rien.

Cependant nulle crainte pour ceux qui gouvernent, leurs amitiés et leurs salaires les mettent pour un temps à l’abri.

On revient en arrière, serfs des temps modernes pris en tenaille entre l’angoisse des lendemains qui déchantent et’ un stresse qui risque de nous conduire vers la folie.

Le monde est de la nitroglycérine qui menace à chaque instant d’exploser et même des milliards n’empêcheront pas le cataclysme final  qui balaiera les pauvres mais aussi les plus fortunés.

Ainsi Dieu avait écrit enfin Dieu n’écrit pas il a des employés qui font cela très bien pour lui.

Dieu disais-je avait tout planifié pour l’Agamemnon. Voir texte ci-dessus. Il caressa sa longue barbe céleste et se dit que décidément c’était très déprimant.

Dans  son infime bonté, il décida de tout changer et d’un geste envoya les vilains riches lubriques en enfer et les braves modestes au Paradis sur terre.

Fêtes tous les jours, joie, bonheur, danse des canards, plus de tracas, du soleil chaque jour, du ciel bleu, plus de cafards ou de scorpions.

Champagne, caviar, maison dans la prairie, la croisière s’amuse…Je ne  sais pas à dire vrai je ne connais pas personnellement Dieu mais comme c’est vendredi on ne va pas se prendre la tête, on va se dire que tout ne finira pas si mal.

Ricardo SANTIAGO le 17 février 2012

Comments

[flavia marioni]

ce n'est pas en étant au RSA et en cherchant désespérement un travail que je mangerai du caviar et boirai du champagne. Pourtant, dans la ville où j'habites, certains peuvent.


Bon vivement le printemps, j'aurai peut-être plus de chance pour trouver un boulot même saisonnier.


Merci beaucoup pour ces écrits.