Et après ?

Tout le monde s'en moque...C'est une évidence. D'ailleurs personne n'écoute. Si les gens s'écoutent.

Nous sommes dans le monologue permanent, certainement ce monde qui fabrique tant d'individualisme.

Et hop ! Je trempe mes petits déjeuners de Lu dans ma désormais célèbre Ricoré.

La foule dense, compact et agitée attend mon écrit avec impatience et s'interroge sur les deux premières phrases de ce texte.

Amis, frères...Ne cherchez pas, je ne suis pas bien réveillé, je délire sans doute la fumée de mon bol de lait.

Alors, je continue à noyer mes petits déjeuners, l'air ailleurs....Je me distrais en regardant tourner les aiguilles de mon réveil.

A dire vrai, je n'ai envie de rien, certainement une déprime passagère, des primes de faim d'acnés..Et c'est à ce moment précis que je me suis dit que j'étais très drôle et que c'était triste au fond que personne n'en profite.

Je me suis regardé dans la glace, j'ai fait quelques grimaces et là j'en suis arrivé à la conclusion, qu'en plus je faisais des rimes.

Comment un tel talent a-t-il pu être caché ainsi à la face du monde ?

J'ai tapé sur mon clavier d'ordinateur et jaillissaient mille mots et en plus je savais écrire, la journée était celle des révélations.

Je suis sorti dehors, j'ai hurlé que j'étais un génie, mon vieux voisin a vociféré et sa tirade s'est achevée par le mot laurier. Je ne sais pas trop pourquoi.

Finalement je suis un bonhomme incompris, si je me coupe une oreille, qui sait si ça va faire réagir.

Je suis retourné chez moi....Dans le silence, le bol de Ricoré à moitié vide....C'est triste parfois le mardi.

Ricardo SANTIAGO le 21 novembre 2012

PS : Je savais bien que ça serait un mardi maudit, suicide sur la ligne. Bordel matinal. Suite décevante et sans saveur.