Si tu vas à Rio ?????

1 000 kilomètres me séparent des plages de Roquebrune et Menton, des Casinos de Monaco, de Nice l'exubérante, je charge à bloc ma Ferrari Testa Rosa (oui j'ai une situation assez confortable).

Pied sur l'accélérateur et c'est parti, je traverse des villages à 140 kilomètres heure, les radars s'affolent, les gendarmes me pistent comme un criminel. L'autoroute et c'est direction le sud.

Je visite les airs de repos des autoroutes, je bois des cafés à 1.50 €, je m'en moque je suis pété de tunes....Les hommes me regardent un peu jaloux, sans doute à cause de ma belle voiture. Les filles me font de l'œil.

Je file, 200 kilomètres sur les rubans d'asphalte... Il ne me faut pas longtemps pour arriver à Menton. Hôtel, vue sur la plage, 5 étoiles, on se prosterne à mes pieds quand j'arrive, je n'en demandais pas tant.

Une douche, dehors 35 degrés, la mer a des reflets d'argent, je vois des femmes à forte poitrine partout...

Pour ne pas abimer ma peau, je me badigeonne d'huile de coco, je mets un beau slip de bain, on dirait superman.... J'ose pas mettre un pied dehors, de peur que ce soit l'émeute. J'y vais quand même.

Les regards se posent sur moi, logique, cheveux au vent, parce que je le vaux bien. J'entends les cris admiratifs de filles visiblement sous le charme, je perçois la haine des bons hommes agacés d'un tel déploiement de qualités.

J'évite de me faire écraser par les caddies des vieux, Menton, c'est la capital des vieux qui promènent leur caddie, un vrai embouteillage...

Le lendemain j'ai rendez-vous avec le Prince à Monaco, comme d'habitude pour lui serrer la pince.... J'aurai pas dû, la princesse tombe amoureuse de moi. Je vais finir sur les couvertures de Voici et autres Oups...

Le séjour s'écoule ainsi entre thermomètres qui tutoient les 35 degrés, plages, sirènes peu farouches, vieux avec leur caddie, restaurants hors de prix, boites de nuit, fêtes à gogo et quelques heures de sommeil par jour.

Au bout de 15 jours, je ressemble à un zombie....

C'est alors que le voisin d'à coté appelle ses copains pour aller jouer aux boules, ma tente est si petite que mes pieds dorment dehors...

Je suis dans un camping une étoile, entre saucisson et apéro, piscine infecte et musique datée....J'étais en train de rêver. Ma 205 est garée non loin. 20 ans que je la conduis. Je vais faire bouillir mon lait UHT et préparer ma Ricoré.

Les pétanqueurs balancent leurs boules comme des bourrins, on croirait des missiles....

Je sens que ces vacances vont me plaire...

Ricardo Santiago en deuil de ses vacances, le 29 août 2011...